«Groupe de parole FPF» – annoncez-vous maintenant!

Le projet national «Enfants placés en famille d’accueil – prochaine génération» se concentre sur la recherche, l’échange et le dialogue – la prochaine fois avec les fournisseurs de prestations dans le cadre des placements en famille d’accueil (FPF). Les sujets et résultats de la recherche doivent en permanence être reflétés dans la pratique. Un «Groupe de parole FPF» se réunit pour la première fois en septembre.

L’échange avec les enfants placés en famille d’accueil a été révélateur, la rencontre avec leurs parents instructive. Et l’échange d’idées avec les parents nourriciers a aussi permis d’approfondir les résultats. Au total, six groupes de parole déja réunis en Suisse alémanique et romande ont examiné les besoins et le besoin en connaissances des personnes concernées; pertinente, cette forme de participation au projet «Enfants placés en famille d’accueil – prochaine génération» a aussi des conséquences: les résultats des premiers groupes de parole ont ainsi été directement intégrés dans l’analyse des besoins de recherche en Suisse, et sont ainsi devenus la base des projets de recherche qui seront mis au concours à la fin de l’été.

La richesse de l’expérience des FPF

Les groupes de parole du projet «Enfants placés en famille d’accueil – prochaine génération» doivent inclure les actrices et acteurs les plus importants du système des enfants placés en famille d’accueil. Cela inclut incontestablement les organisations fournissant des prestations dans le cadre des placements en famille d’accueil. Les FPF ne soutiennent pas seulement les familles d’accueil dans leur tâche exigeante, la richesse de l’expérience des FPF est aussi centrale pour la pratique.

Le «groupe de parole FPF» se réunit pour la première fois en automne 2020. PACH et INTEGRAS présenteront l’analyse complète de l’état de la recherche en Suisse, et les FPF pourront échanger sur les résultats de l’analyse des besoins en matière de recherche. Les points de vue et opinions des FPF seront intégrés dans le projet. De plus, les FPF en apprendront davantage sur les sujets de recherche que la Fondation Palatin met au concours cet automne.

Nous recherchons actuellement des collaborateurs/-trices des FPF et des services de l’État s’occupant du placement, de l’accompagnement et de la formation des parents nourriciers (par ex. venant de Suisse romande sans FPF). Lors de la rencontre, vous apprendrez aussi comment le projet progresse.

Les FPF intéressés désirant faire partie du «Groupe de parole FPF» peuvent maintenant s’annoncer à la première réunion:

Date: mercredi 16 septembre 2020, 10h–14h
Lieu: Hotel Kreuz Bern, Zeughausgasse 41, 3011 Bern

Annoncez-vous auprès de: Barbara Furrer, collaboratrice spécialisée PACH, barbara.furrer@pa-ch.ch ou: 044 205 50 40

 

Interview avec Prof. Dr. Klaus Wolf

Le groupe de projet « Recherche & Développement » a fixé ses priorités pour la prochaine mise au concours. Fondateur du groupe de recherche pour les enfants placés en famille d’accueil et du groupe de recherche pour l’éducation spécialisée de l’Université de Siegen, Prof. Dr. Klaus Wolf a participé au processus de décision. Dans une interview, il souligne son engagement en faveur des enfants défavorisés et l’importance du projet de recherche « Enfants placés en famille d’accueil – prochaine génération ».

Klaus Wolf, vous êtes considéré comme l’un des principaux scientifiques en matière d’aide aux enfants placés en famille d’accueil. D’où vient votre intérêt de recherche ?

J’ai toujours été fasciné par les personnes aux parcours difficiles, et ai été dégoûté par la dévalorisation sociale de ces mêmes personnes. Bien avant ma carrière universitaire, je me suis engagé pour des enfants grandissant dans des conditions défavorables. Comment ces enfants peuvent-ils s’autonomiser de manière satisfaisante et même parfois mener une vie heureuse ? Que pouvons-nous faire pour améliorer leur situation ? C’est ce que je voulais savoir.

Vous avez toujours travaillé en Allemagne, dans différents instituts de recherche, et depuis 2002 comme professeur de pédagogie sociale à l’Université de Siegen (Allemagne). Aviez-vous des contacts avec la Suisse ?

Les collègues suisses sont apparus très tôt aux congrès. Ils nous ont montré que les problèmes se ressemblent beaucoup dans nos deux pays, mais ils font aussi état de grandes différences.

Lesquelles?

Il y a d’une part la différence entre la Suisse alémanique et la Suisse romande. D’autre part, le fait que le placement d’enfants en famille d’accueil dans le canton d’Appenzell Rhodes-Intérieures peut être très différent de celui de Saint-Gall, par exemple. Cette grande diversité est frappante et offre un merveilleux champ de recherche.

Est-ce la raison pour laquelle vous avez accepté le projet « Enfants placés en famille d’accueil – prochaine génération » ?

Oui, lorsque j’ai entendu parler de ce projet, je l’ai immédiatement trouvé fascinant. Jusqu’ici en Suisse, la recherche sur les enfants placés en famille d’accueil n’a été menée que de manière isolée et ponctuelle. Le traitement des enfants mis au service de leur famille nourricière a probablement aussi conduit à une remise en question. Nous voulons maintenant savoir ce qu’il en était autrefois, et nous voulons connaître la situation actuelle. Ce qui compte est que ce projet « Enfants placés en famille d’accueil – prochaine génération » puisse donner un coup de pouce, pas seulement pour moi en tant que scientifique, mais surtout pour les enfants placés en famille d’accueil en Suisse et je l’espère pour l’ensemble de la société.

Une analyse complète des besoins de la recherche a été réalisée. Qu’est-ce qu’elle a montré ?

L’analyse a bien recensé les recherches et connaissances disponibles, ainsi que les lacunes. La tâche de notre groupe de projet « Recherche & Développement » était ensuite de fixer les priorités. Mais il ne s’agit pas d’essayer de combler toutes les lacunes avec un projet de recherche « bon à tout faire » dont il ne sortirait pas grand-chose.

Les priorités sont fixées, avec d’une part la « Participation des enfants placés en famille d’accueil ».

Ce projet n’a que trop tardé. Tout le monde affirme que les enfants doivent être placés au centre. Mais toutes les personnes s’occupant d’enfants placés en famille d’accueil savent à quel point ils se sentent non écoutés et incompris. Les enfants dont il s’agit ne sont souvent pas assez impliqués dans le processus. Comment pouvons-nous changer cela – cela doit nous intéresser.

Un deuxième projet porte sur le « Bon accompagnement ». De quoi s’agit-il ?

La population s’imagine qu’avec de « bons parents nourriciers » tout marche. Si seulement c’était si simple ! Au contraire, beaucoup de choses sont compliquées : les enfants placés en famille d’accueil, les parents nourriciers et les parents biologiques ont tous besoin de soutien pour réussir ensemble.

Et puis il y a l’étude comparative. Pourquoi vous tient-elle à cœur ?

L’étude comparative est passionnante, car ce contexte très hétérogène et particulier n’existe qu’en Suisse. Les différences cantonales peuvent être utilisées dans la recherche, en se demandant : quelles sont les conséquences de l’organisation cantonale ? Quelle est l’interdépendance entre les dispositions légales et le développement en famille d’accueil ? Où vaut-il la peine d’investir plus/moins. Je suis convaincu que ce projet de recherche peut donner des résultats explosifs.

Quel type de groupe de recherches souhaitez-vous ?

Nous voulons en priorité des chercheurs, qui non seulement montrent ce qui ne va pas, mais aussi développent des idées sur la manière de mieux faire les choses. Pour le « bon accompagnement » et les « différentes structures » en particulier, il faut des groupes capables de comparer les données. Dans ce contexte, des groupes de recherche supra régionaux seraient intéressants. Je pense à la coopération entre hautes écoles qui survivra à notre projet. Si cela réussit, le projet de recherche « Enfants placés en famille d’accueil – prochaine génération » sera non seulement visionnaire, mais aussi durable.

La planification est terminée – Comment procéder ?

Le projet „Enfants placés  – prochaine génération“ démarre en 2020 avec la mise au concours pour les projets de recherche. Tout se prépare en coulisse depuis des mois, comme le raconte la cheffe de projet Judith Bühler dans une interview. 

Judith Bühler, que faut-il pour qu’un projet national de recherche démarre?

Beaucoup de temps pour l’organisation et le travail conceptuel. PACH, INTEGRAS et la fondation Palatin ont travaillé pendant des mois pour créer les structures nécessaires au projet. Avec succès: nous avons pu mettre sur pied un groupe de projet «recherche & développement» de haut niveau. Le site web comme plateforme d’information est opérationnel, et la communication avec les praticiens et la science fonctionne. Cela s’est vérifié lors de notre conférence, où pour la première fois notre projet a été présenté à un large public de professionnel-le-s.

Quelles ont été les réactions du monde spécialisé?

Invariablement positives! La conférence a une fois de plus souligné à quel point l’aide aux enfants placés est organisée différemment selon le canton. D’un point de vue fédéraliste, cette diversité régionale peut être utile dans de nombreux domaines. Mais d’un point de vue professionnel, il existe un souhait de directives professionnelles pour toute la Suisse. Dans ce contexte, les participant-e-s ont souligné l’importance de notre projet visant à améliorer les conditions dans lesquelles les enfants placés grandissent en Suisse.

Les résultats des projets de recherche doivent servir de bases à ces améliorations. Comment vous assurez-vous que la recherche porte sur les «bons» contenus?

INTEGRAS et PACH affinent actuellement l’analyse de l’état de la recherche, qui montrera où sont les lacunes. Nous ne nous occupons pas seulement de la recherche en Suisse, mais aussi de celle des pays voisins. Un co-rapport du professeur Wolf et l’expertise des autres membres du groupe de projet «recherche & développement» compléteront cette analyse. Enfin, nous voulons également pondérer les conclusions des «groupes de parole» pour obtenir une image aussi complète que possible. Les projets de recherche doivent ensuite avoir une application pratique.

Concrètement, comment travaillent les groupes de parole?    

Comme leur nom l’indique, nous voulons découvrir par la paroledes personnes concernées, quelles ont été leurs expériences, et où elles voient un besoin d’amélioration. Nous cherchons des réponses dans tout le pays, guidés par PACH en Suisse alémanique et INTEGRAS en Suisse latine. Nous voulons impliquer dès le début les personnes concernées dans un processus participatif. Un premier groupe de ce type – composé de parents d’origine – s’est réuni pour la première fois fin janvier. Les premiers groupes de parole avec les (anciens) enfants placés et  les familles d’accueil commencent en février et mars.

Puis en été, les premières mises au concours doivent avoir lieu?

C’est juste. Après l’analyse complète de l’état de la recherche et des intérêts de la pratique en matière de connaissances, une importante mise au concours pour les projets de recherche sera lancée. Le groupe de projet détermine au final les domaines dans lesquels la recherche doit être menée. La seule chose claire, c’est que nous avançons dans quatre domaines thématiques, dont par exemple «les droits et le rôle des enfants placés» comme sujet fondamental.

La pandémie de Corona n’entraîne-t-elle pas de retard dans les appels d’offres ?

Non, nous voulons empêcher cela. Il est important, surtout en ces temps, que la recherche se poursuive et ne s’arrête pas.

Comment les chercheurs/chercheuses seront informés des mises au concours?

Nous écrirons directement aux institutions concernées traitant des sujets du projet. Il est clair que nous voulons prendre en compte et impliquer toutes les régions du pays. Pour améliorer les conditions de vie des enfants placés en Suisse, il faut surmonter le röstigraben et beaucoup d’autres clivages.

Les déclarations des intervenants lors de la conférence du 25 octobre 2019 sur le projet

Lancement du projet de recherche «Enfants placés en famille d’accueil – prochaine génération»

Le projet national de recherche «Enfants placés en famille d’accueil – prochaine génération» a été lancé aujourd’hui lors d’une conférence spécialisée à Zurich.

Sondage «Mentimeter»

Lors de la conférence «Enfants placés en famille d’accueil – prochaine génération», les participant-e-s ont été interrogés sur leurs expériences de l’aide actuelle à l’enfance en famille d’accueil et les domaines de recherche possibles.

Documents de la conférence à télécharger

Si la conférence traitait du projet de recherche sur plusieurs années «Enfants placés en famille d’accueil – prochaine génération», les invités ont par ailleurs acquis une…